Graphisme

Le dessin, ou l’art d’illustrer, demeure un art qui fascine. La plupart des gens assimilent le fait de savoir dessiner à un don, comme si les dessinateurs ou illustrateurs les plus réputés avaient été touchés par la grâce. Dessiner se résume en réalité à retranscrire sur le papier ou tout autre support, que l’on peut gribouiller ou griffonner, ce que l’on perçoit de notre environnement.

Savoir dessiner c’est en fait savoir reproduire avec le plus d’exactitude possible les volumes dans l’espace, et par extension cela s’apparente à comprendre les formes et la perspective. De là à dire qu’il faut posséder un doctorat en mathématiques pour savoir dessiner serait quelque peu abusif, mais il est probable que de bonnes compétences en mathématiques peuvent s’avérer utiles, car l’art de dessiner repose effectivement sur la bonne compréhension du monde qui nous entoure. Léonard de Vinci en est un parfait exemple : génie universel décrit comme l’archétype et le symbole de l’homme de la Renaissance, philosophe de surcroît, il était réputé pour son « rare don de l’intuition de l’espace », et sa curiosité infinie était seulement égalée par la force d’invention.

Savoir dessiner n’est donc pas à priori un don, mais plutôt une compétence de perception plus aïgue, plus pertinente. L’art du dessin se travaille : tout comme un musicien qui travaille ses gammes un dessinateur travaille son trait et son style, pour parfaire son art de percevoir avec la technique, car le dessin c’est avant tout la faculté de figer sur un support sa perception des choses, qu’elles soient abstraites ou concrètes.

Mettre en couleur un dessin ou des éléments graphiques consiste à respecter certaines combinaisons de couleurs. Outre les goûts et les couleurs, il convient pour un coloriste de se conformer à une certaine homogénéité des tons pour que l’ambiance des couleurs soit harmonieuse.

La gestion du contraste est évidemment importante dans toute mise en couleur : le peintre baroque néerlandais Johannes Vermeer, réputé pour ses clairs-obscurs, fait figure de maître dans la gestion du contraste. De nos jours la puissance de l’outil informatique offre des perspectives époustouflantes dans cette discipline : la mise en couleur par le biais de logiciels adaptés deviendrait presque un jeu d’enfant.

Des logiciels réputés comme Adobe Photoshop ou bien Painter offrent une palette d’outils extraordinaires pour gérer avec brio la couleur comme la touche. Les effets de matière que l’on peut obtenir avec un logiciel dédié au dessin et à la peinture comme Painter feraient bondir les peintres les plus exceptionnels, et la puissance d’un logiciel comme Adobe Photoshop permet avec une facilité déconcertante de raviver l’intensité des couleurs de n’importe quel visuel, aussi fade soit-il.

Aujourd’hui le graphisme est partout : sur le papier, sur la toile, à la télévision, sur l’Internet, sur nos vêtements, et même parfois sur notre peau, pour les personnes qui possèdent un ou plusieurs tatouages.

Le graphisme est depuis la nuit des temps un mode d’expression et de communication : les hommes préhistoriques peignaient les parois des grottes pour relater des faits, raconter des histoires, peut-être par rites, ou simplement pour s’amuser ou se détendre… allez savoir (ils n’avaient ni livres ni télévision à l’époque…). Le graphisme est donc omniprésent où que nous soyons, où que nous allions, et quoi que nous fassions.

Aussi dans cette optique, mieux vaut un graphisme de qualité plutôt qu’un graphisme de mauvaise facture, car les vertus communicatifs d’un graphisme peuvent autant s’avérer bons que mauvais, et il est bien souvent délicat par exemple d’annoncer à un ami que son dernier tatouage est immonde… et surtout indélébile. Tout graphisme mérite donc réflexion avant exécution, et l’angoisse de la page blanche est souvent vectrice d’un élan créatif.

La monétisation à partir du graphisme est évidente : vendre des produits avec un graphisme attractif sera toujours plus aisé qu’avec un graphisme insipide. Lorsqu’on fait ses courses, on aura souvent tendance à choisir, pour mettre dans notre panier, des articles dont le packaging ou l’emballage présente un graphisme séduisant.

Le graphisme doit donc séduire pour convaincre, mais le graphisme doit aussi être cohérent avec le produit en terme de qualité : un client ne désire pas faire acquisition de l’emballage, mais bel et bien du produit. Si le produit n’est pas à la hauteur du graphisme ce client sera indubitablement déçu.

Hormis le produit, l’image de marque d’une entreprise doit disposer d’un graphisme qui véhicule une image de marque convaincante et pérenne, et le logo d’une société peut devenir emblématique même s’il est désopilant de simplicité : la marque Nike a tout de même sacralisé la virgule, mais cette virgule ne serait pas aussi célèbre si les produits de la marque Nike n’étaient pas de bonne qualité.